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Collaboration Iajp/Co -Uac et Konrad Adenauer: Des étudiants et associations de jeunes édifiés sur les valeurs citoyennes

Monseigneur Roger Coffi Anoumou, évêque de Lokossa
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Plusieurs jeunes de diverses associations ainsi que des étudiants venus d’universités privées et publiques du Bénin sont sortis édifiés de l’atelier de réflexion et de formation organisé à leur profit, vendredi 13 septembre 2024, par l’Institut des artisans, de justice et de paix du Chant d’oiseau de Cotonou (Iajp/Co), en collaboration avec l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) et la Fondation allemande, Konrad Adenauer. C’est Monseigneur Roger Coffi Anoumou, évêque de Lokossa et responsable de l’enseignement catholique et de la recherche au sein de la Conférence épiscopale du Bénin, qui a procédé à l’ouverture des travaux faits de communications, panel et débats animés par des personnalités et personnes ressources.

Si à l’Iajp/Co, cette année, le thème de réflexion des activités trimestrielles est « La coopération internationale et les défis contemporains en Afrique », celui de cet atelier universitaire qui est à sa 9ème édition, s’intitule « La famille et l’école à la croisée des chemins des valeurs citoyennes ». À la cérémonie d’ouverture de l’atelier, à bien suivre le discours du Directeur de l’Iajp/Co, l’Abbé Éric Aguénounon, il existe un lien entre les deux thèmes. « Mais comment arpenter courageusement l’horizon d’un dialogue pacifique et fraternel par delà le chaos des armes et des embargos dans un monde enclin à la violence? Comment tenir le pari d’une coopération internationale fructueuse, innervée par les valeurs démocratiques et citoyennes, loin de l’interférence des rapports hégémoniques qui en viennent à mettre à mal les idéaux de justice et de paix? Pour peu que l’on reconnaisse la gravité de ces préoccupations majeures pour notre 21ème siècle, hypermilitarisé et marqué par la perte du sens de l’humain, on fait tôt de se rendre à l’évidence de l’urgence de réenchanter le monde à travers la potentialisation et l’humanisation des structures qui portent l’humain et le façonnent comme tel », a laissé entendre le Père Aguénounon, qui pointe du doigt la famille et l’école comme les « deux instances fondamentales investies de l’œuvre primordiale d’humanisation et de socialisation de l’être humain ». Au regard des activités prévues à l’atelier et des résultats attendus, le directeur de l’Iajp/Co a souligné que les réflexions permettront « de tracer les sillons d’une reprise à la fois herméneutique et essentielle des valeurs citoyennes au creuset de la famille et de l’école, qui constituent toutes deux des sanctuaires où se forge l’âme d’une civilisation résiliente et prospère ».

Pour le recteur honoraire de l’Université d’Abomey-Calavi, Maxime da Cruz , qui portait la voix de ce haut lieu du savoir, il urge que les parents se préoccupent davantage de donner aux enfants une éducation en phase avec les réalités du milieu et des préoccupations du moment. « Si on veut éduquer les enfants aujourd’hui, c’est important d’asseoir cette éducation sur un certain nombre de bases solides. C’est aussi important de contextualiser cette éducation-là. Je ne peux pas éduquer mes enfants comme mes parents m’ont éduqué. Mais il y a un certain nombre de fondamentaux sur lesquels nous devons asseoir tout cela », fait-il savoir en évoquant des valeurs. Au nombre de celles-ci, l’éthique, la morale, le sens des responsabilités, le respect des droits et devoirs. « Nous devons rappeler ça à nos enfants surtout dans un monde où le tout numérique perturbe chacun de nous. Ça ne perturbe pas que la famille, ça perturbe le gouvernement, ça perturbe les responsables à divers niveaux, parce que nous avons des concurrents de taille sur lesquels malheureusement nous n’avons aucun contrôle […] Cest important de le souligner dans un environnement où nous devons assurer la continuité entre la famille et l’école », relève l’ancien recteur de l’Uac.

Dans son manteau de pasteur au service de l’église et d’enseignant-formateur, Monseigneur Roger Coffi Anoumou, Évêque de Lokossa et Responsable de l’enseignement catholique et de la recherche au sein de la Conférence épiscopale du Bénin, a apprécié à sa juste valeur le thème de la rencontre. « L’évidence de cette relation entre la famille et l’école est telle qu’elle ne peut être reléguée au dernier rang ; les deux devront favoriser la formation, l’éducation et l’esprit de créativité chez le citoyen en vue d’être un patriote exemplaire pouvant permettre à nos États d’émerger et de se construire. Un brassage authentique est donc nécessaire pour parvenir à l’objectif », indique Mgr Anoumou. Sur la question de l’éducation face aux nouvelles mutations que connaît le monde, il rejoint l’ancien recteur Maxime da Cruz. « Aujourd’hui encore, il paraît impérieux et indispensable de se pencher sur le rapport que pourrait entretenir la famille et l’école haut lieu de formation à la vie civile et sociale. Il convient de revoir aussi la position qui doit être celle de la famille et de l’école face aux différents changements, aux différents progrès et transformations technologiques et culturelles que connaît notre monde. C’est dans cette optique que se tiennent les échanges d’aujourd’hui…», a expliqué l’évêque de Lokossa qui a ensuite félicité l’Abbé Éric Aguénounon et ses collaborateurs pour le travail qu’ils font au profit de l’Iajp/Co et du Bénin. Le prélat n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance à la Fondation Konrad Adenauer dont la Représentante résidente, Dr Stefanie Brinkel est intervenue via visioconférence depuis Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Le menu de la journée

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Il faut souligner que dans la matinée, les participants ont eu droit à deux communications suivies de débats. La première a été présentée par le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji. Portant sur le thème « Renforcer l’éducation familiale de base pour asseoir les valeurs citoyennes de développement », Wilfried Léandre Houngbédji est sorti des approches classiques pour l’adapter à sa vie depuis l’enfance jusqu’à ses responsabilités actuelles. À ses vis-à-vis, il a insisté sur entre autres valeurs qui le caractérisent, à savoir le travail bien fait, la rigueur, la confiance en soi et en ses capacités, le patriotisme, l’honnêteté et l’intégrité.

Dans la deuxième communication sur « Valeurs éthiques et citoyennes : atouts intrinsèques d’insertion professionnelle des jeunes », le professeur titulaire de sociologie, Adolphe Kpatchavi, a fait savoir que le diplôme seul ne suffit pas pour avoir de l’emploi. Selon lui, il faut avoir des qualités, des valeurs, des principes et militer dans les mouvements et associations religieux, estudiantins, etc. Il a abordé également la gestion du temps. « L’employabilité des jeunes au Bénin : quelle porte de sortie ? », c’est le thème du panel qui a ouvert les travaux de l’après-midi. Il a été animé notamment par Francine Aïssi Houangni, cheffe d’entreprise ; la professeure et ancienne ministre Marina Massougbodji.

Les jeunes qui ont participé à cette 9ème édition de l’atelier en sont sortis édifiés.

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