Africa Dev News est un média panafricain d'informations, d'analyses, d'investigations et de publicités, avec un focus sur le Bénin où il est basé.
Au Sénégal, au cours du Conseil des ministres du mercredi 02 octobre 2024 présidé en personne par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, plusieurs décisions ont été prises au profit du système éducatif. Celle qui retient l’attention est l’annonce de la mise en place d’un Conseil supérieur de l’éducation et de la formation. «Afin d’assurer un meilleur pilotage et une coordination optimale des activités scolaires et universitaires, le Président de la République a décidé de la création d’un Conseil supérieur de l’Education et de la Formation, organe de supervision logé à la Primature qui va assurer, avec la participation des acteurs impliqués, le suivi et l’évaluation systématique du Programme national de l’Education et de la Formation», peut-on lire dans le compte rendu.
Les autres décisions
Toujours dans le communiqué de la réunion gouvernementale hebdomadaire, il est préalablement mentionné : «En cette veille de rentrée scolaire et universitaire, le Président de la République a adressé un message d’encouragement et ses meilleurs vœux de succès à toute la communauté éducative, en particulier au corps enseignant et aux apprenants. Il a demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires, en relation avec les parties prenantes, pour, d’une part, accélérer la transformation consensuelle du système éducatif national et, d’autre part, garantir le bon déroulement de l’année scolaire et universitaire 2024-2025. Il a souligné la nécessité de veiller au renforcement du dialogue social dans le système éducatif mais également à l’amélioration du cadre de vie dans les écoles». Dans la même veine, on peut lire : «Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le gouvernement à procéder au lancement, sans délai, d’un vaste programme de résorption des abris provisoires, de réhabilitation et de construction aux normes d’établissements scolaires. Il a, en outre, indiqué l’impératif de finaliser le nouveau Programme national de l’Education et de la Formation en adéquation avec les valeurs historiques et culturelles de la Nation. Ce programme doit également tenir compte des défis de notre société et des enjeux liés au numérique et à l’Intelligence artificielle». Et ce n’est pas tout. «Au regard de la jeunesse de notre population, le Président de la République a insisté sur l’urgence de rebâtir notre modèle d’école publique autour du civisme, de la citoyenneté, de nos langues nationales et de l’ouverture aux langues étrangères universelles mais également à la préparation aux aptitudes scientifiques, techniques, technologiques et professionnelles de nos élèves face aux évolutions du monde contemporain» indique le texte signé du ministre Porte-parole du gouvernement.
Le Sénégal à l’école du Bénin
En décidant qu’en 2024, de la création du Conseil supérieur de l’éducation et de la formation qui s’apparente au Conseil national de l’éducation (Cne) au Bénin, on peut, sans risque de se tromper, affirmer que le Sénégal emboîte le pas au Bénin qui a opéré cette réforme quelques années plus tôt. En effet, par décret N°2018-395 du 29 août 2018 le gouvernement beninois a créé le Cne rénové, qui jusqu’à ce jour, a constamment œuvré à la transformation structurelle et qualitative de l’enseignement au Bénin, avec sa configuration revue par le décret N° 2023-411 du 26 juillet 2023. L’objectif étant de favoriser une plus grande performance de l’Institution.
Au Bénin, le Cne est pour le système éducatif national, un organe d’orientation, de coordination, de suivi et d’évaluation ainsi que de prise de décision. Rattaché à la Présidence de la République, le Cne a pour mission de veiller au respect des grandes options éducatives de l’État, à la mise en œuvre de la loi portant orientation de l’éducation nationale et d’assurer la coordination de tout le système éducatif en République du Bénin.