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La France n’entend pas tergiverser après des déclarations successives des autorités sénégalaises, notamment du président Bassirou Diomaye Faye qui s’oppose à la présence de forces militaires étrangères dans son pays. Une récente lettre du patron des Éléments français au Sénégal indique clairement la fermeture imminente des bases militaires françaises.
«En effet, comme indiqué lors de ses allocutions du 28 novembre 2024 et du 31 décembre 2024, le président de la République du Sénégal a décidé « la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025 ». Cela inclut donc la fermeture des bases militaires françaises.», notifie le général de brigade Yves Aunis, commandant les éléments français au Sénégal, dans une lettre en date du 27 janvier 2025 qu’il a adressée à l’inspecteur régional du travail à Dakar et réceptionnée le 30 janvier.
Dans ladite lettre, expression de l’une des conséquences directes de la mise en œuvre de la volonté des autorités sénégalaises, l’officier supérieur français informe du licenciement collectif de l’ensemble du personnel sénégalais employé par les Éléments français au Sénégal (Efs). « Afin de mettre en application cette décision, vous trouverez en annexe, la liste des 162 personnels employés sous contrat à durée indéterminée par les Efs, incluant 12 délégués du personnel titulaires et suppléants, prévus d’être licenciés au 1er juillet 2025.», écrit le général Yves Aunis à l’inspecteur régional du travail tout en souhaitant son « accompagnement y compris pour les éventuelles autorisations nécessaires, dans cette situation de force majeure qui s’impose aux Efs.»
Réaction du député sénégalais Guy Marius Sagna
Dans un post, samedi 8 février, sur ses canaux digitaux, le député à l’Assemblée nationale sénégalaise, Guy Marius Sagna s’est réjoui «de la lutte pour la souveraineté pleine et entière du Sénégal et de l’Afrique que mène le président Bassirou Diomaye Faye et le gouvernement dirigé par le premier ministre Ousmane Sonko». « Je vais demander, dans les heures à venir, au gouvernement du Sénégal les mesures d’accompagnement prises ou à prendre relativement aux Sénégalais qui travaillaient dans ces bases militaires», mentionne ensuite le parlementaire de la Cedeao, membre fondateur du Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (Frapp–France Dégage), réélu sur la liste du Pastef, parti au pouvoir, à la faveur des législatives anticipées de 2024.